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J’ME RAPPELLE DE LUI

Un article de Amazona, PARIS !

J’me rappelle de lui, de sa peau brunie, gorgée de soleil.
Je m’rappelle de lui, comme d’un gars qui transpire la joie et l’ivresse musicale.
Je transpirais avec lui dans les bals enchantés de Lapa, je l’observais, il me fascinait, je le buvais, il me faisait tomber dans l’ivresse. J’me rappelle de lui comme d’un exutoire, une sorte de légèreté de plus en plus rare chez nous.


Et je me disais : avec aussi peu on peut être heureux. Je me rappelle avoir voulu investir ma vie pour lui, pour sa culture, pour sa richesse…

Son métissage. Une envie de se donner à lui, d’apprendre sa langue, de le comprendre. Après tout, qu’il soit plus jeune, on s’en cogne ?

Mais la réalité nous rattrape et nous jette violemment au sol. C’est là que je me rappelle aussi de lui comme d’un raciste, pas d’un raciste franc comme on les connaît, mais plutôt blagueur, la blague d’un soir, une blague sur un noir, celle sur un « viado » comme ils disent.

Toute au long de cette journée du 29 octobre 2018, en guise de pire ou de meilleur, c’est un autre visage qu’il me montre, un visage de sévérité, d’intolérance même. Un visage émacié par la peur, cette peur qui nous ronge de ne pas s’en sortir, cette peur qui songe simplement à vous détruire.

Oui, c’est bien de toi Brésil dont il s’agit. Tu paraissais chantant et uni, solaire et ami, mais tu es schizophrène. Tu ne sais plus, tu divagues, tu prends des décisions hâtives, tu fais le mauvais choix.
Et moi, pauvre blanche que je suis, je ne comprends pas que tu ne comprennes pas, que les valeurs universelles pour lesquelles ton peuple s’est tant battu soient si rapidement piétinées.
Je sais que tu as mal, mais j’ai aussi mal pour toi. J’sais aussi que ce n’est pas fini entre nous, tu es plein de ressources.
Ta force contestataire, tu l’as déjà prouvée par le passé et sur ce point on n’a rien à t’apprendre.
T’es un « malandro », un vrai, montre-nous ce visage qu’on aime à voir. Défends tes droits, ne te laisse pas happer par cette violence.

Mais vite, très vite, le temps fait des victimes….
Mais vite, très vite, le temps fait des victimes….

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