Je ne vais pas vous parler de comment j’ai connu la capoeira je vais plutôt vous raconter ma rencontre avec mon maître Afonso Vida Nova. Petit, haut comme trois pommes et hyperactif, il fallait trouver un sport pouvant me canaliser. Après avoir fait plusieurs sports individuels (BMX, taekwondo, break dance…) j’étais toujours à la recherche de performance et de dépassement de soi.

Je m’en souviens comme si c’était hier, le samedi 16 septembre 2006, à l’occasion du forum des associations de mon quartier La Reynerie (sud de Toulouse) le groupe Capoeiragem était présent dans le cadre de leur projet Capoeira dans les Quartiers visant à dispenser des cours gratuitement.

Intrigué par les percussions et les cris venant du cercle, je me rapprochai et fut impressionné par les acrobaties d’un professeur, charismatique, aux longues dreadlocks à qui je me décidai à parler à la fin de la démonstration. Il m’accueilla instantanément d’un « Tu es ici chez toi, viens quand tu veux », sa bienveillance et sa décontraction me plurent. A partir de ce jour-là, la capoeira prit une place telle dans ma vie que même ma famille se mit à m’appeler par mon apelido.

J’ai donc débuté les entraînements dans mon quartier, mais ma soif de découvrir le monde extérieur me poussa rapidement à prendre des cours au centre-ville. J’ai vite récupéré les clés de la salle et je m’entraînais tous les jours.

Mon maître m’a vite fait confiance et j’ai pu le remplacer durant ses absences. Sa vision de la capoeira valorisant les initiatives des gradés m’a permis de donner beaucoup de cours. Aujourd’hui j’ai commencé un travail en tant qu’instructeur.

Par ailleurs, je suis passionné par l’audiovisuel et j’aime créer des vidéos artistiques autour de la capoeira.

• Pourquoi j’ai accroché: la richesse musicale et la diversité des mouvements.

• Pourquoi mon apelido: le Tiziu est un petit oiseau noir connu au Brésil, qui saute et chante en même temps !

• Ma plus grosse raclée: durant une roda entre gradés de mon groupe, Professor Pe de Moleque m’a mis une bonne compasso dans les côtes qui m’a bien coupé le souffle.

• Le plus beau compliment qu’on puisse me faire: un jour quelqu’un m’a dit « ton univers m’a donné envie de faire de la capoeira »

• La critique que je ne supporte pas d’entendre: les propos qui réduisent la capoeira à une danse

• Ma chanson préférée: Capoeira eu nao sou daqui

• Un grand capoeiriste pour moi, c’est: un capoeriste à l’écoute de ses élèves et qui est inspirant pour les autres

• Tu peux me trouver: au cœur de la ville rose www.capoeiragem.fr

• Citations :« La capoeira c’est se relever de sa chute, avant de toucher le sol. »