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On y était: un samedi après-midi avec Mestre Faísca!

© Academia João Pequeno de Pastinha

© Academia João Pequeno de Pastinha

Samedi 13 décembre 2014. Il en faut plus qu’un peu de pluie et de vent pour décourager les élèves de Cordão de Ouro Paris qui se rendent dans le 20e arrondissement, pour assister à une master class de mestre Faísca, de l’Académie de João Pequeno de Pastinha.

Invités par Mestre Faísca et accompagnés de notre Mestre Chicote, nous souhaitons en apprendre un peu plus sur la capoeira angola. Il faut bien dire que cette pratique est assez différente du style de CDO et que ces 2 heures de cours s’avèrent intenses malgré un rythme plus « divaga » (devagar, pour les non-bilingues).

A notre arrivée, nos tee-shirts bien rentrés dans l’abadá et sans avoir oublié nos baskets, mestre Faísca demande à chacun de se présenter par son apelido et son groupe. Jusque-là tout va bien, même si certains d’entre nous ne parlent pas portugais. La cohésion et l’esprit de groupe liés à la capoeira se font vite sentir et ceux qui maitrisent la langue prennent plaisir à traduire les paroles à ne pas manquer.
Mais quelles sont-elles justement ? Mestre Faísca prend du temps à l’ouverture pour transmettre les fondamentaux de la capoeira angola, ses codes, l’importance de la tradition et du respect.

Après une ladainha habitée suivie d’un coro, deux élèves gradés commencent un jeu de plusieurs minutes. Ce point est différent de la capoeira régionale que nous exerçons, qui est le plus souvent constituée de jeux courts.
Pour une fois, nous ne devons pas taper dans nos mains pour soutenir le chant, ce qui ne déplait pas à certains d’entre nous, pour un temps. Il faut bien dire qu’après une heure, l’appel de battre le rythme s’est fait sentir. Des regards commencent à s’échanger mais sur un tout autre sujet.
Le mestre, tout en continuant à chanter, rappelle deux élèves au pied du berimbau afin que l’un d’entre eux remette mieux son tee-shirt dans son pantalon. Bien que nous ayons connaissance de cette exigence dans la capoeira angola, ces rappels à répétition lui donnent une autre ampleur.

© Academia João Pequeno de Pastinha

© Academia João Pequeno de Pastinha

Les uns après les autres, nous jouons sur un rythme plus lent qu’à l’accoutumée, en tentant de sortir des mouvements proches du sol et toujours avec cet esprit « brincadeira », malicieux, pour tromper son partenaire et aussi le faire sourire.
De manière encore plus marquée que dans la capoeira regional, la capoeira angola incite à jouer avec son partenaire, à échanger par des regards, des feintes, ou encore lui faire penser qu’on sort de la roda pour mieux lui sauter dessus. A bonne école avec mestre Chicote on a fait notre maximum pour rester vigilants, bloquer les coups tout en jouant avec le sourire. Bon… il faut bien dire qu’après un jeu de plusieurs minutes nous ressemblions plus à une tomate qu’à une fleur en train d’éclore.

Ce cours fut une bonne expérience et nous a permis de mieux comprendre et ressentir la capoeira angola. Pour ma part, ça m’a également confirmé une fois de plus que le style de Cordão de Ouro reste mon favori, et que je me retrouve dans ce groupe et dans la pédagogie du mestre qui me l’enseigne. Nous remercions mestre Faisca et ces élèves pour ce samedi après-midi riche et intense !

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