Une récidive de Prima, Toulouse pour SouCapoeira!
Pendant ma courte semaine à Salvador il y a quelque chose qui m’a frappée, non pas une meia lua de compasso, ni un martelo déchaîné, mais plutôt une bipolarité flagrante dans les conseils des bahianais!
Là-bas toutes les personnes que je croisais et avec qui j’échangeais avaient les mêmes gimmicks. S’ils n’avaient que deux mots à me dire:
» cuidado » (attention) et « relaxa » (relax)
« Cuidado », ça ok j’avais compris le concept. Ils flippaient tous qu’il m’arrive quelque chose, une fille seule à Bahia, où que j’aille, quoi que je fasse, on me disait de rester sur mes gardes, d’être attentive à ce qui se passe autour de moi « sort avec rien de valeur, mais quand même un truc à donner au cas où »… chacun me racontait une histoire horrible arrivée à un proche ou à la copine de la cousine de son oncle. Ok pour la prudence, sans en faire trois tonnes j’ai pris note et il ne m’est rien arrivé.
« Relaxa », je pensais être en plein dedans, un mois de vacances au Brésil comment ne pas être détendue? Et pourtant, il y avait un compte à rebours au dessus de ma tête de touriste, plus qu’une semaine avant le retour en France ! Comme beaucoup de gens en vacances, je pensais que pour profiter il fallait voir ci, ça et là… Mais j’ai vite compris que ça n’allait pas être possible. Sans déception, après le 3ème « relaxa », je relâche la pression et je profite d’aller à la plage sans penser à ces milliards de choses que je n’aurai pas le temps de découvrir (cette fois-ci ;)).
D’accord, j’ai saisi les deux notions. Là où ça devient complexe, c’est quand il faut mêler le « Cuidado » et le « Relaxa » ! Avoir l’air détendue tout en étant sur mes gardes? Comme ce que j’essaie de faire à chaque fois que je joue dans une roda par exemple?
Voilà où je veux en venir… Quand on dit que la capoeira est un art de vie et pas seulement un sport, quand on entend que être capoeiriste c’est une attitude au quotidien… A Salvador j’ai senti partout cette ambiguïté, ce jeu de « détentes » ! La gâchette prête à s’actionner à chaque coup de pied, et la décontraction de la ginga du malandro.
Quand on commence la capoeira on est souvent trop tendu ou trop détendu, trop « playmobil » ou trop « machmalo ». La difficulté c’est de doser ! Salvador a été ma grande roda pendant une semaine, j’y ai appris sur moi, sur la capoeira et aujourd’hui voici les mots que je me répète à chaque fois que je rentre dans une roda : « cuidado menina e relaxa ».
Et vous, vous dites quoi quand vous êtes aux pieds du berimbau que votre cœur fait « tch tch ting tong » et que vos jambes font « chikibawa »?
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