Un article de Anastasia , Paris, Nouvelle contributrice SouCapoeira!
En préparant mon voyage en Russie,
j’ai découvert que plusieurs filiales de Cdo étaient à Moscou.
SouCapoeira m’a proposé de raconter mon expérience.
Premiers pas de capoeira en Ecosse
Mon approche de la capoeira est peut-être un peu différente car elle a été ancrée, dès le début, à l’étranger. J’ai commencé la capoeira en 2013 à Edimbourg, en Ecosse, dans une antenne du groupe
Malungos, avec les instructeurs Festa et Hiena. C’est un petit groupe très tolérant et convivial, qui se réunit souvent après les cours. Parfait pour une débutante pas particulièrement grande sportive comme moi ! Après six mois à leur côté, j’ai malheureusement dû les quitter car j’ai déménagé à Londres pour travailler.
Londres et la découverte de l’angola
C’est vraiment à Londres que je me suis rendue compte de la différence de jeu, d’esprit, de convivialité, de pratique même, entre les groupes. Malungos n’y étant pas représenté, j’ai envoyé un peu au hasard quelques messages aux groupes les plus proches de mon habitation et je suis allée m’entraîner avec les professors Liong, Zumbi et Cascavel de Ginga de Quilombo, un groupe de capoeira
regional à l’est de Londres. A nouveau, je suis tombée sur un groupe très sympathique. On s’est souvent retrouvé tous ensemble pour boire une bière après les cours. J’ai découvert une nouvelle manière de jouer et de s’entraîner. Par rapport à Malungos, les chants sont moins présents, mais l’énergie est au rendez-vous! Quelques mois plus tard, en déménageant dans le sud de Londres, j’ai pris contact avec Mestre Pedreiro, de Grupo de Capoeiragem Baiana, un groupe de capeoira angola. Quel choc ! Une toute autre approche avec la musique et les chants, un jeu plus long. J’ai alors compris que je ne pouvais pas recevoir ma première corde avec Ginga de Quilomba et je leur ai expliqué mes motivations en changeant de mestre.
De retour à Paris avec Malungos
De retour à Paris, après quelques hésitations entre l’angola et Malungos, mes deux capoeira de coeur, je suis devenue une
Malungos Paris, avec un grand plaisir ! Grâce aux festivals, aux invités et nombreux amis de notre groupe, j’ai découvert encore d’autres groupes super chouettes comme Cdo, avec qui j’ai eu le plaisir de m’entraîner tout l’été. Alors quand on m’a dit, avant mon voyage à Moscou, qu’il n’y avait pas moins de trois filiales là-bas, j’ai été ravie de demander des contacts.
Moscou avec Cdo
Mon voyage a duré deux semaines. Je n’étais donc pas dans une recherche fondamentale d’un groupe à intégrer, mais davantage dans la démarche et le plaisir d’utiliser mon séjour comme une occasion de jouer avec d’autres personnes.
J’ai eu la chance d’avoir eu des contacts de la part de Cdo Paris et Cdo Ile-de-France. Mon conseil est de contacter bien en amont les personnes à l’étranger pour qu’elles puissent avoir le temps de répondre. Car entre les festivals et les déplacements à l’étranger, les capoeiristes sont souvent en voyage ou tout simplement très occupées par leur travail et la capoeira ! Cela permet de préparer au mieux son planning et de dégager des soirées dès le début pour la capoeira.
Prévenir vos amis/votre famille que vous voulez avoir du temps pour jouer
Autre conseil : informer les personnes que vous allez rencontrer lors de votre déplacement de votre pratique de capoeira. Personnellement je suis allée voir de la famille et je n’avais pas mis les pieds en Russie depuis huit ans. ChocoPirata de Cdo Moscow m’a
proposé de revenir m’entraîner samedi soir et j’ai dû décliner pour des obligations familiales. Elle m’a répondu qu’en tant que capoeiristes, mon entourage doit comprendre cela… Si votre famille et vos amis en France sont habitués à ce que vos soirées et vos weekends soient ponctués d’entraînements et de festivals, c’est peut être un peu plus compliqué avec votre famille/amis éloignés.
Préparez votre itinéraire…
N’hésitez pas à prendre le contact d’une personne du groupe ou bien de vous faire expliquer où se trouve la salle d’entrainement. Quand il
fait moins 10 degrés dehors et que vous avez faites les 100 pas à l’adresse indiquée sans succès, avant de réaliser que le gros bloc d’immeubles est le numéro et que l’entrée est 5 restaurants plus loin, cela peut être très utile pour ne pas avoir faire marche arrière…
La communication
Je parle russe, il n’y a donc pas eu de soucis de communication. Cependant, les cours sont dispensés en portugais puis traduits en russe par les élèves. Parler portugais reste la langue universelle des capoeiristes, il faut que je m’y mette !
Jouez, rencontrez et profitez !
Et le meilleur : s’entraîner, jouer avec d’autres élèves, rencontrer, que du plaisir et du bénéfice ! De retour avec d’agréables souvenirs et l’envie de les accueillir aussi bien à mon tour ! Les festivals
permettent également ces échanges, et offrent la possibilité d’accueillir chez soi. Il ne faut pas hésiter ! Comme le disait Mestre Fuinha à la première roda de Cdo Ile-de-France cette semaine: « La capoeira ne s’arrête pas au jeu, sinon il n’y aurait plus de capoeira une fois la roda finie. La capoeira, c’est aussi les amis qu’on s’y fait. »
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