Un article de Gafanhoto (Paris) pour Sou Capoeira.
Contrairement à certaines idées reçues, il est tout à fait possible de toucher son adversaire à la capoeira. C’est même le but!
Sans parler des balayages ou des prises qui permettent de le faire tomber au sol. Mais qu’en est-il lorsque le capoeiriste tombe par terre ?
Sou capoeira va tenter de répondre à cette question importante : le capoeiriste peut-il poser les fesses par terre ?
Deux cas peuvent être différenciés : celui où le capoeiriste est surpris, déstabilisé et projeté, ce qui le conduit à tomber sur les fesses. A-t-il perdu un point ?
Le second cas est celui où, pour la continuité du mouvement, il pose volontairement les fesses par terre. Est-ce une faute caractérisée par une violation des règles du jeu ?
Il est souvent dit que le point fort de la capoeira est l’absence de règle, il n’y a que des traditions.
L’objectif est de veiller à ce que l’abada reste propre et que les rythmes du jeu ne soient pas cassés. Un valantao ne tombe jamais, il arrive toujours à transformer au dernier moment.
Mais les temps changent. Alors quelle attitude devons-nous prendre lorsque l’on voit un capoeiriste poser les fesses par terre et continuer à jouer comme si de rien était ?
Pour imager ces propos, prenons l’exemple de deux capoeiristes qui se connaissent très bien et qui jouent dans le plus grand respect : Cacique et Voador d’Arte Negra Bordeaux.
Sur cette vidéo, nous pouvons voir que le fait qu’ils tombent par terre n’enlève rien à la beauté de cet enchaînement. Ce ne serait sans doute pas possible s’ils avaient dû s’arrêter à chaque fois que l’un d’eux tombait au sol.
Difficile donc d’avoir une réponse à cette question. Chaque capoeiriste peut construire son opinion en fonction de son expérience, de son groupe et de la situation. Et puis, l’idée n’est-elle pas de faire ce que l’on veut du moment que l’on reste dans le jeu et que nos mouvements soient beaux et propres ?
Je terminerai donc par cette citation : « Être, ou ne pas être, c’est là la question. Y a-t-il plus de noblesse d’âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s’armer contre une mer de douleurs et à l’arrêter par une révolte? »
Ralenti Serge :
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