Un article de Amazona, PARIS, nouvelle contributrice SouCapoeira!
C’est une femme toute tremblante,
la quarantaine, que l’on retrouve au poste de police de Nanterre.
Placée en garde à vue aux aurores pour avoir oublié ses enfants dans une soirée Capoeira, qu’elle définit comme une activité sportive entre danse et combat,
elle est en larmes dans sa cellule de dégrisement.
Les faits :
à cinq heures du matin, un agent de la mairie de Nanterre contacte la brigade des mineurs pour déclarer l’abandon de deux enfants dans une salle des fêtes : « La soirée était terminée, et qu’est-ce que je vois ?
Une poussette double, positionnée à côté de la buvette, où deux enfants dormaient profondément ». Sans documents d’identité sur eux, et pour seul indice une corde bleue dans le sac à langer,
les enquêteurs arrivent rapidement à identifier une femme capoeiriste qui semble avoir abusé des cocktails brésiliens lors de cette soirée particulièrement festive.
Devant l’officier de police chargée de prendre sa déposition, elle est totalement déboussolée « Je ne comprends pas, j’avais tout organisée pour cette soirée, et je n’avais rien oublié… ni les biberons, ni les pyjamas pour qu’ils puissent bien dormir…j’avais même pensé à Serge, le doudou lama de mon fils…je ne sais pas ce qui m’a pris…. ».
L’impossibilité d’auditionner le père tombé dans un coma-éthylique en raison de l’absorption de substances psychotropes a convaincu la police à faire un signalement auprès des services sociaux, ce que la gardée à vue prend très mal :
« Nan mais vous rigolez, vous n’allez pas me faire ça ! Vous savez ce que c’est que de jongler entre sa vie de mère et sa vie de femme capoeiriste ?
Putain vous n’en savez quedal ! Vous ne faites pas de sport vous à part courir après des pauv’ chouf du 19 ème ! Moi ça fait 12 ans que je m’entraîne comme une acharnée.
Faut comprendre aussi, jsuis à bout en ce moment, j’avais besoin de souffler et pas de solution de garde, je fais comment moi ! »
Outrés par l’inconscience de la prévenue, les policiers décident de la remettre en cellule et de l’interroger plus tard.
Après s’être vainement débattue, elle tente une nouvelle stratégie pour sortir :
elle se met à chanter à voix haute tous les musiques brésiliennes qui lui passent par la tête en faisant de la percussion sur les bancs.
C’est fait, ses codétenus n’en peuvent plus et elle obtient gain de
cause :
elle sera libérée à 11h30. Ne bénéficiant d’aucun droit de visite de ses enfants avant lundi matin, elle profitera de son après-midi pour récupérer ses heures de sommeil manquantes.
VDMC (Vie De Mère Capoeiriste)
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