© Jongo da Serrinha 2015

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On vous a parlé de plusieurs danses liées à la capoeira: maculelê, samba de roda, frevo, etc… Aujourd’hui, c’est le tour du « jongo ». Aussi appelé caxambu ou corimá, cette danse d’origine africaine est considérée par certains comme une ancêtre du samba!

Les esclaves « bantos », de la région de l’actuel Angola, travaillaient au Brésil dans les exploitations de café de la vallée du Rio Paraíba, dans les états de Rio de Janeiro, São Paulo, ou Minas Gerais. Les bantos ont eu des influences sur la musique, la langue, la cuisine et les coutumes brésiliennes. Le jongo, proche du semba angolais, fait partie des héritages de cette culture.

Joué en « roda », le jongo est pratiqué de manière très différente selon les communautés, qui ont des manières différentes de chanter et de danser, et peuvent même avoir des noms différents pour désigner les instruments.

© Afreaka.com.br 2015

© Afreaka.com.br 2015

Le jongo comme danse était autorisé en tant que rituel de fête pour les esclaves. Il n’est pas lié directement à un culte religieux, comme le candomblé, mais certains éléments de la fête ont un aspect rituel. Les chansons (« pontos ») par exemple renvoient à un univers magique et légendaire et demandent une grande connaissance de l’histoire et de la pratique du jongo. Il existe même des chansons de « défi » (« pontos de demanda »): les chanteurs improvisent et s’engagent dans de véritables joutes oratoires.

Ce n’est pas seulement la pratique en roda qui rapproche le jongo de la capoeira: les chants, les rites et les règles, les notions de respect et de tradition, mais aussi l’apprentissage qu’il demande. Il existe des mestres de jongo (on parle de « jongueiros »), qui transmettent cette pratique de génération en génération. Le jongo a eu une histoire mouvementée, et si dans certaines villes traditionnellement importantes, il a maintenant disparu, il réapparaît et se transforme dans d’autres lieux, avec les jeunes générations qui s’y intéressent à nouveau (et notamment des femmes qui prennent une part importante dans la préservation de cette pratique).

On vous laisse avec une petite vidéo de roda de jongo. Remarquez les similarités avec une roda de samba, notamment quand quelqu’un veut entrer et doit élégamment (ou pas) sortir la personne qui est déjà dans la roda! Nous aurons bientôt le témoignage de quelqu’un qui est allé voir comment ça se passait!

Sources des informations: Dona To do Jongo; Wikipédia

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