Un article de Marich (Paris) pour SouCapoeira!
Voilà revenu le 2ème w/e de mars et le traditionnel Batizado de Biriba Brasil / Paris. Pour sa quinzième édition, l’évènement a réuni une centaine de capoeiristes venus de nombreuses villes en France, divers pays d’Europe, Israël, et bien sûr du Brésil.
On comptait parmi les présents les fidèles amis des groupes Batuque Capoeira (alunos e professores Salsicha e Verminoso, do M. Vladimir / Amsterdam), Berimbau de Ouro (Pra Tamara / Amsterdam), Meia Lua Inteira (CM Régis / Vienne), Senzala (M. Sorriso / Montpellier), Lagoa Azul (M. Serra Pelada/ Caen), sans oublier les parisiens avec M. Guara (ECAP) et M. Chicote (CDO).
Mestre Jorge, revenu spécialement du Brésil pour l’occasion, et Mestre Requeijão nous ont accueillis pour cet évènement de trois jours, organisé avec l’aide des professeurs et instructeurs français du groupe. La grande majorité des gradés de Biriba Brasil était présente, à commencer par les quatre professores Carole (Paris), Morcego et Diabao (Rouen) et Alon (Jerusalem), et les instrutores Faisca, Cacao, Pepe Legal, Mico Estrela, Tupete e (Dom) Juan. D’autres gradés/enseignants du groupe étaient venus d’Irlande, d’Allemagne, et d’Israël.
En invités surprise : Edson Gomes et ses cours de Batucada qui donnent le ton et la patate en ouverture de l’évènement, et… le printemps ! Bonheur inattendu de pique-niquer pendant la pause sur les pelouses à l’extérieur du gymnase. Cherry-on-the-cake, les grandes baies vitrées de la salle, ouverte sur les pelouses, nous ont permis de profiter de ces premières belles journées, même pendant les cours.
Côté entraînement, on a pu découvrir la capoeira de CM Regis, qui a donné des cours toniques et joyeux, insistant sur la réactivité, le timing, la distance… bref… tout ce qu’on sait par cœur qu’on devrait faire et qu’il faudra encore entraîner 256 ans avant de l’acquérir vraiment.
On a aussi eu l’occasion de retrouver M. Sorriso (Senzala / Rio & Montpellier), qui a fêté ses 50 ans de capoeira cette année, et nous a rappelé qu’à l’époque de ses débuts (1965 donc) seuls les Mestres pouvaient baptiser les nouveaux adeptes. Étant donné le nombre croissant d’élèves capoeiristes dans le monde, les CM et professeurs ont progressivement acquis cette prérogative. Sorriso a passé une séquence technique et difficile, bien qu’assez simple dans le fond. Là encore, il nous reste 256 ans d’entraînement et 34 muscles à développer, avant d’arriver à la “passer” avec fluidité.
Le Mestre angoleiro Guara (ECAP) a donné deux cours et insisté sur l’âme dont il fallait imprégner ses mouvements dans la capoeira angola, l’importance de comprendre l’intention des gestes et de savoir y réagir avec le ton approprié. Comme pour à peu près tout le reste, on comprend très bien ce qu’il faut faire… C’est moins simple dans l’action que dans les mots, mais on continuera d’essayer, até acabar a força (jusqu’à l’épuisement)…
Des cours enfants ont eu lieu le samedi et le dimanche, ainsi que, bien sûr, les batizados des nouveaux arrivants et les trocas de cordas des plus anciens. Paris compte un nouveau monitor (Julien) et quatre nouvelles cordes jaunes : Bode, Bola de Neve (Lucile), Feiticeira (Annie-Claude), e Flamingo (Marion). Pendant les rodas adultes-only, les petits faisaient des sprints dans le gymnase, et enchainaient roues, galipettes ou tentatives d’équilibres sous les regards attendris des spectateurs qui en auraient bien fait autant.
Un futur bébé a même fait quelques jeux dans le ventre arrondi de professora Carole qui continue à jouer et enseigner encore quelques semaines.
Les “festivaliers » ont aussi eu la chance d’assister, samedi soir, à un show musical live de Requeijao & amigos capoeiristas. Avec en guest Edson Gomes et ses percus de samba de escola. Comme d’habitude les musiciens ont mis une ambiance du tonnerre, avec un répertoire samba, forro, et hiphop qui a eu raison de la timidité de presque toutes les paires de pieds de l’assistance. La salle a guinché jusqu’à ce que la musique live soit contrainte de céder la place à la tranquillité des voisins.
Toujours un peu dur de se lever le lendemain mais l’axé de l’évènement nous a porté toute la seconde journée, entre cours, bateria e rodas.
Un super festival en somme, emblématique de la capoeira du groupe Biriba Brasil. Talentueuse, authentique, et ouverte, sans se la raconter ! Et ouais!
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