Le 28 juillet 1938, Virgulino Ferreira da Silva,
connu sous le nom de Lampião, décède dans une
embuscade dans le « sertão » (arrière-pays dans le Nordeste du Brésil).
Mais, savez-vous qui est était lampião ?
Lampião est devenu un « héros populaire », un peu comme le Jesse James américain. Il était un chef des bandits et plus précisément, le plus célèbre cangaceiro.
Le cangaço était une forme de banditisme qui
s’est développé dans la région du Nordeste au Brésil dans les années 1920-1930 et qui portait une sorte de révolte contre les inégalités sociales.
Pour revenir au 28 juillet 1938…
La veille de son décès, la bande s’était installée dans une ferme dans le sertão de l’état de Sergipe. Cet endroit était une cachette estimée de plus haute sécuritée par Lampião. Il faisait nuit, il pleuvait des cordes, et tous les cangaceiros dormaient.
La volante (forces de l’ordre) est arrivée si silencieusement que personne ne l’a entendue. Aux alentours de 5h du matin du 28 juillet, les cangaceiros se sont levés pour prier et se préparer pour le petit-déjeuner, quand l’un d’entre eux a donné un signal d’alarme. Toutefois, il était déjà trop tard. On ne sait toujours pas qui les a trahi, pourtant, dans cette cachette de haute sécurité, la
bande de cangaceiros a été prise au dépourvu. Quand les policiers ont ouvert le feu avec leurs mitraillettes, les cangaceiros n’ont pas eu le temps de se défendre. L’attaque a duré une vingtaine de minutes et seulement certains d’entre eux ont réussi à s’échapper. Lampião a été un des premiers à être tué. Euphoriques grâce à leur victoire, les policiers ont récupéré les biens et ont mutilé les morts. Ils ont décapité Lampião ainsi que les personnes les plus connues du groupe et ont exhibé leurs têtes, telles des trophées.
Plus tard, les têtes ont été analysées dans l’institut médico-légal de Maceió, puisque les criminologues de l’époque étaient persuadés qu’un homme bon ne pouvait pas devenir cangaceiro. Ainsi, ils pensaient que les cangaceiros avaient des caractéristiques qui leur étaient propres. L’évaluation des têtes a pourtant démontré que les cangaceiros ne portaient aucun signe de dégénérescence physique, d’anomalie ou de dysplasie, et ont été classifiées, simplement, comme normales.
Traduction issu de texte de Abdias Melo Filho